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Le botaniste Philippe Commerson et l’île Maurice

Rédigé le : 16 Avril 2020
Par : Léa Frémiot
Le botaniste Philippe Commerson et l’île Maurice

Depuis toujours, l’exotisme de l’île Maurice fait rêver, et Philippe Commerson avait bien compris cela. Botaniste français, il entreprit de nombreux voyages à la découverte de la faune et de la flore,  et fit notamment partie de la célèbre expédition aux côtés de Bougainvilliers. Après avoir exploré l’île Maurice, c’est ici qu’il décida d’y passer ces derniers jours. Découvrez vite cette figure de la botanique française et son histoire avec l’île Maurice.

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Mais qui est Philippe Commerson ?

Mais qui est Philippe Commerson ?


Née le 18 novembre 1727 à Châtillon-les-Dombes et aîné d’une fratrie de sept garçons, c’est à partir de la troisième que Philippe Commerson découvrit quelques notions de botanique à travers des promenades avec son professeur. C’est ainsi que sa vocation vit le jour alors que ses parents le destinaient au droit. À vingt ans il décida alors de s’orienter vers l’histoire naturelle et la médecine et partit poursuivre ses études à Montpellier. Ce goût pour la botanique se transforma rapidement en une véritable passion et il entama un premier herbier avec l’objectif de dépasser en nombre et en espèces tous les herbiers précédents. De caractère extrême et parfois violent, il contredisait et réfutait les théories de ses professeurs dès qu’il en avait l’occasion. Ce personnage ne trouvait d'intérêt que dans l’étude et le savoir qu’il pourrait apporter aux autres. Après avoir obtenu son diplôme de docteur, il passa quatre années supplémentaires à Montpellier avant de rejoindre sa famille et d’étudier les plantes de nombreuses régions françaises. 

Peu de temps plus tard, et déjà reconnu comme spécialiste, sur demande de la reine de Suède, le professeur Gouan le sollicita pour des recherches sur les poissons de la Méditerranée, travaux qu’il réalisa avec succès. En 1755 il entama des recherches botaniques en Suisse, en Savoie et dans d’autres villes françaises avant de se poser quelque temps comme médecin à Toulon-sur-Arroux. Travaillant jour et nuit sans ménagement et ce parfois jusqu'à en devenir malade, Philippe Commerson était animé par l’envie d’en découvrir toujours davantage et toujours plus loin. En 1760 il épousa Antoinette Vivante Beau dont il eut un fils qui coûta la vie de son épouse. 

Suite au chagrin causé par la mort de sa femme et les sollicitations de ses amis, il partit pour Paris et connut un grand succès auprès de ses compères botanistes. À ce moment là le grand voyage en terres australes de Bougainville était en projet et on proposa alors au botaniste de se joindre à l’expédition, ce qu’il accepta mais suite à une santé fragile il rejoint l’expédition quelques jours plus tard à Rochefort.  Il écrivit notamment son testament avant son départ où il y mentionne la volonté que chaque année un prix de vertu soit remis en son honneur à une personne ayant réalisée une bonne année action dans l’année. 

Durant ce voyage il visita ainsi les îles malouines, le Brésil, mais aussi Tahiti où il découvrit un peuple à l’accueil exceptionnel et dont le mode de vie l’inspira beaucoup. Lors de cette expédition, deux personnes l’assistèrent dans ses travaux, un peintre Jossigny qui dessinait les plantes pour lui, et Baret un domestique mais aussi véritable botaniste qui était finalement une femme du nom de Jeanne Barret. 

Après plus de vingt et un mois de voyage, l’expédition jeta l’ancre à l’île Maurice où Commerson fit la rencontre de Poivre, un botaniste avec qui il se lia d’amitié et un soldat originaire de Châtillon qui lui apprit le décès d’un de ses parents. À cette période il avait pour souhait d’explorer l’Amérique du nord mais aussi de faire construire sur l’île Maurice, qu’il affectionnait particulièrement, une académie regroupant toutes les sciences. Fin de 1770? Il poursuivit ses explorations à Madagascar et à l’île de la Réunion avant de revenir à l’île Maurice il avait déjà achevé une étude complète d’histoire naturelle de l’île. Fin 1771, la mauvaise santé du botaniste l'empêcha de rentrer en France avec ses amis et ses collections étaient si importantes qu’elles ne pouvaient être transportées sur le navire. Il se retira ainsi dans une maison qu’il acheta sur l’île Maurice et épuisé tant physiquement que moralement, Philippe Commerson y trouva la mort, accompagné de Jeanne Baret, le 13 mars 1773 à l’âge de 46 ans. C’est seulement huit jours après sa mort que le botaniste fut nommé associé de l’Académie en guise de reconnaissance de ses nombreux travaux. Son grand herbier fut notamment légué au Jardin du Roi tandis qu’il envoya plus de 1500 espèces à son ami botaniste Linné. 

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